Servir
frais
Chronique
du millénaire
Par
Lady Chesterfield
17
janvier 2000
Un
lundi
Très froid, les fenêtres sont très
habillées, plus qu’en été, des corsages dentelés moulent la vitre. Je fais
chauffer les nouilles de gros fettuccine très appétissants. L’aspirateur est
mort aujourd’hui. C’était un valeureux robot et il a réussi à franchir l’an
2000 et quelques jours. Non, ce n’est pas l’interrupteur ni la prise. Il semble
que le moteur ait eu chaud ou qu’il a fondu tout simplement. Il m’a donné mal
au dos, ce crétin. Je ne sais pas pourquoi je me retiens de ne pas le balancer
par-dessus bord dans la boîte à rebut.
Troïka
Il y en a
Ils veulent dessiner ça
Une gerbe de glace
Nous, on dit des glaçons
Décrochés comme la lune
Par leurs mains éblouies
Lundi des privilèges
City Bank, Banque Nationale
Veulent de la platine dans leur frigo
On s’en fout, on s’en balance
De la dépense d’énergie
Ouvre la fenêtre
Elle a quelques attraits
La tentation est grande de dessiner
Vous ne le croirez pas, il y a de l’eau
Dans les trois verres de vodka
Troïka où il n’y a pas encore de vodka
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RépondreSupprimerLe commentaire est de Jean-Yves Bégin
SupprimerCommentaire par Jean-Yves Bégin
RépondreSupprimerC'est pur, franc, hiératique et définitif, simplicité de l'Être, rencontré, cela se voit.
Celui qui te l'achètera aura fait le bon choix, le tien, dégagé de tout, bien médité.
Je bâtirais un mur où l'y mettre. Car tu te renouvelles à chaque fois.
Je salue cette faculté d'oeuvre que tu as de renaître à chaque période.
Ce calme et cette sérénité témoignent, regard furtif, éclairant, d'infini.
Privilège insigne d'être témoin participant au phénomène de l'Être.
Ta fresque est comme un ciel pur dégagé de tout horizon.