vendredi 5 décembre 2014

Servir frais, chronique du millénaire













2 février 2000
La journée à l’envers
Par Lady Chesterfield

La journée avait commencé vite. Boum! Le jour était là, ronflant dans la fenêtre. Il était sans doute déjà sept heures du matin, le gris opalescent remplissait les carreaux. D’un œil, je voyais avec satisfaction qu’il n’y avait pas de givre. «Tant mieux, tant mieux, il ne fera pas trop froid.»

Et je me retournai sur le côté, cherchant un peu de chaleur entre les couvertes.

Je rêvais.

Je rêvais que j’étais allongée avec toi.

C’est embêtant les rêves. Ça n’allait pas durer, ce n’était qu’un rêve matinal que le chat allait sans doute interrompre d’ici quelques minutes. Les chats demandent toujours la porte dès que le jour se lève. J’étais allongée à tes côtés. Nous étions nus. Le lit était dans un salon en ville, dans un appartement. C’était en plein jour. Et chaque fois que la brûlure de nos chairs me pinçait, et que pour y mettre un terme il fallait s’enlacer, quelqu'un ou plusieurs personnes entraient, nous saluaient, interrompant nos tentatives de se trouver amplement.

Et cela durait toute la journée.

Pendant tout ce temps, dans la fenêtre du salon, un escargot avançait en mangeant la fenêtre goulûment.

Enfin le téléphone sonna.

C’était toi.


samedi 15 novembre 2014

Servir frais
Chronique du millénaire
Par Lady Chesterfield

17 janvier 2000
Un lundi

Très froid, les fenêtres sont très habillées, plus qu’en été, des corsages dentelés moulent la vitre. Je fais chauffer les nouilles de gros fettuccine très appétissants. L’aspirateur est mort aujourd’hui. C’était un valeureux robot et il a réussi à franchir l’an 2000 et quelques jours. Non, ce n’est pas l’interrupteur ni la prise. Il semble que le moteur ait eu chaud ou qu’il a fondu tout simplement. Il m’a donné mal au dos, ce crétin. Je ne sais pas pourquoi je me retiens de ne pas le balancer par-dessus bord dans la boîte à rebut.
















Troïka

Il y en a
Ils veulent dessiner ça
Une gerbe de glace
Nous, on dit des glaçons
Décrochés comme la lune
Par leurs mains éblouies
Lundi des privilèges
City Bank, Banque Nationale
Veulent de la platine dans leur frigo
On s’en fout, on s’en balance
De la dépense d’énergie
Ouvre la fenêtre
Elle a quelques attraits

La tentation est grande de dessiner

Vous ne le croirez pas, il y a de l’eau
Dans les trois verres de vodka
Troïka où il n’y a pas encore de vodka





mardi 29 avril 2014

L'imagination débordante d'une fresquiste

Inventio, par Désirée Szucsany, «L’imagination débordante d’une fresquiste», Le Mirabel, vendredi 18 avril 2014, Arts et spectacles, p.20.


Par Frédérique David

Les fresques et les toiles de Désirée Szucsany sont exposées jusqu’au 28 avril à la galerie d’Ici par les Arts, à St-Jérôme. L’exposition Inventio est l’occasion de découvrir les oeuvres d’une artiste inspirée par les reliefs qui explore les formats et les matières.

«Pour se défendre dans la vie, il faut de l’inventio», peut-on lire sur le carton d’invitation de l’exposition. «Il faut de l’imagination pour pouvoir se sortir de toute situation», ajoute Désirée Szucsany dont l’oeuvre reflète avec beauté cette débordante imagination qu’elle possède.

L’exposition de Désirée Szucsany propose une belle variété de formats et d’approches. L’artiste, qui expose pour la première fois en solo à ICI par les Arts, souhaitait présenter les quatre techniques qu’elle utilise. Toutefois ce sont ses oeuvres en relief qui attirent toujours le plus l’attention du public. Ce sont également celles qui ont fait le plus appel à l’imagination de l’artiste qui a développé une technique unique en 1986. «Il s’agit d’une technique de relief sur fragments de murs, explique-t-elle. Après avoir essayé différents matériaux trop lourds ou trop fragiles, j’ai opté pour des morceaux de gypse.»

Pour Désirée Szucsany qui a longtemps réalisé uniquement des fresques et des murales, cette  technique était presque une suite logique puisqu’elle nécessite des morceaux de murs. «Dès que j’ai essayé de petits formats, il y a eu un engouement pour ces fresques portatives», dit-elle. J’utilise les mêmes outils qu’un sculpteur sur bois.»

Grâce à cette technique, l’artiste peut même se targuer d’utiliser des matériaux recyclés. «Je n’ai jamais eu à acheter de gypse puisque les gens de mon village m’apportent les morceaux qui leur restent quand ils font des travaux», explique Désirée Szucsany qui réside à Saint-Faustin-Lac-Carré.

Adepte de grands formats

L’historienne de l’art dit s’inspirer des bas reliefs et de l’art rupestre.

«J’aime les murs, les parois, tout ce qui concerne le support», confie l’artiste qui s’enthousiasme lorsqu'elle évoque ses oeuvres grands formats.

«Le corps a un rapport différent à l’oeuvre quand on réalise de grands formats, dit-elle. Je ressens une tension plus élevée à faire de petits formats.»

Malgré son amour pour les fresques, Désirée Szucsany s’adapte à la réalité et propose même de très petits formats, plus accessibles au grand public.

«C’est un principe qui vient de ma famille, dit-elle. Mes deux parents sont des artistes, et nous avons toujours fait en sorte de rendre l’art accessible à tous!»

Lorsqu’elle ne crée pas une fresque ou un tableau, Désirée Szucsany écrit des romans. L’artiste multidisciplinaire en a déjà publié une quinzaine. Elle a également emporté le Grand Prix du Conseil de la Culture des Laurentides en 2001.



dimanche 13 avril 2014

INVENTIO, exposition par Désirée Szucsany

Guitare en vacances, 61 x 61 cm, 450,00















INVENTIO

Désirée Szucsany présente fresques et toiles
du 3 au 28 avril 2014

Ici par les arts
712, rue Saint-Georges
Saint-Jérôme, Québec
J7Z 5C9

Infos:
Ici par les arts : 450-569-4000
Chez Désirée:   819-688-2117

Horaire:

Mardi, mercredi et vendredi : 9 à 17 heures.
Jedi : 9 à 21 heures
Samedi: 11 à 16 heures
Dimanche et lundi : FERMÉ




dimanche 18 novembre 2012

Sommet


Sommet, Summit

Plaisirs de novembre

18 novembre 2012
par Désirée Szucsany


Les oeuvres sont rentrées au bercail et parmi elles, Sommet, fresque sur bois, illustrant un lieu secret de la piste Le p'tit train du Nord.


Sommet, fresque sur bois, par Désirée Szucsany, 64 x 91 cm, 1200,00