mercredi 21 décembre 2011

Désirée Szucsany à la Place de la Gare, Mont-Tremblant

S  Z  U  C  S  A  N  Y

        Exposition des fresques et huiles
        janvier 2012



                                     Équus, huile sur panneau de bois, par Désirée Szucsany, 2011


                                                      
Place de la Gare
1886, chemin du village
Mont-Tremblant

Du mercredi au dimanche : de 10 heures à 16 heures

Courrier électronique: desz5@hotmail.com
Téléphone : (819) 688-2117  Téléphone de la Galerie : 819-429-5529
Site:desireeszucsany.blogspot.com

mardi 18 octobre 2011

L'ARRIVÉE AU CHÂTEAU

  S  Z  U  C  S  A  N  Y

                présente
              L’arrivée au château
               Exposition des fresques et huiles
               1er octobre au 31 octobre 2011







                              TOUR DE LA BOURSE
                   800, avenue du Square Victoria, Montréal

desireeszucsany.blogspot.com





















mercredi 14 septembre 2011

Critique de Benoît Routhier

Désirée Szucsany : La Passe,
Québec, Le Soleil, samedi 27 juin 1981
Une critique de Benoît Routhier

La passe

Je note pour l’avoir lu avec un certain enchantement, inégal toutefois, le second volume de Désirée Szucsany, «La passe». Il s’agit de six récits dans lesquels l’auteur donne libre cours à ses phantasmes. De ce deuxième livre de l’auteur de «La chasse-gardée» j’ai préféré les récits suivants : La brèche et Mourir à Goa. «La brèche» raconte joliment les indiscrétions d’une personne qui loge à côté de deux amoureux à vive sensualité. La brèche dans le mur se refermera, malheureusement sur la fin de l’amour. «Mourir à Goa» dit une histoire d’amour inusitée et déroutante comme le sont d’autres récits du livre. Car le lecteur est souvent écartelé, ce qui n’est pas nécessairement un défaut, entre la réalité et les jeux provenant de la production de l’imagination de Désirée Szucsany, cette Montréalaise de 26 ans, née d’un père hongrois et d’une mère québécoise.



LA PASSE, critique par Clément Trudel, 1981

Le Devoir
Critique de La Passe, par Clément Trudel

Carnet de lecture
Linhart, Aranguiz, Szucsany et Crossman

Pour Désirée Szucsany, écrire est certes une passion. Six brefs récits (La Passe, Quinze, prose entière) nous en apportent la preuve. Visuelles, ces nouvelles sortent en technicolor sur l’écran neutre du lecteur. Dans «La brèche», le narrateur fait fonction de cameraman et dans «Le portrait» nous est donnée une saisissante description d’une femme point jeune («vieilles joues où dérapent les souvenirs des baisers») qui a autrefois beaucoup fréquenté les théâtres ; qui sait, peut-être fut-elle actrice elle-même. La moins mince de ces nouvelles («Monsieur Simpson») emprunte même à un scénario son style, allant jusqu’à inclure des points de repère, sympathiques ou pas à la narratrice : Manhattan et Rocky trouvent grâce à ses yeux mais ce Jamais deux sans toi qui emmerde le peuple, nenni!

La Passe est la deuxième oeuvre publiée de la jeune auteur, après La chasse gardée. À chacun ses fantasmes, dirait Nancy Friday ; je ne suis pas sûr que certains types féminins (deux sont cleptomanes) trouveront grâce auprès des académies émancipatrices. Désirée Szucsany cultive un parti-pris de dépaysement («Mourir à Goa» et semble habile à éviter les  «remake» de Maria Chapdelaine. Dans «L’hiver rebelle», cette Natacha trahie par Aurèle attend la paix, «et qu’il neige pour de vrai» mais on est loin de Péribonca, la gare n’a rien à voir avec nos faiseurs de tourtières et... les jurons sortent en véritable kalmouk. «Six récits tendus par la sensualité... dans six décors différents», dit l’éditeur dans une présentation accrocheuse. De ce livre aux récits bien ramassés, j’ai tiré une satisfaction généralisée ; la phrase coule bien, l’on se prend à espérer que D..S., ayant fini de se préoccuper des lecteurs-complices, ouvrira toutes grandes les vannes et nous apportera une oeuvre de plus longue haleine. La Passe constitue une pierre d’attente ; les arrhes qu’y verse l’auteur sont de qualité.

Désirée Szucsany, La Passe. Quinze/prose entière, Montréal, 1981, 124 pages.


ENTEVUE 1981

Journal de Montréal /samedi 16 mai 1981
Les auteurs de chez nous
Jean-Guy Martin
Désirée Szucsany désire être aux anges

Elle aurait pu naître dans la vallée du Nil et mourir dans celle des reines ; mais elle est née à Montréal et préfère jouer avec les mots qu’avec les bandelettes des momies. Avec le nez qu’elle a, la bouche qu’elle a, on inclinerait à dire qu’elle porte l’Égypte en elle. Or, Désirée Szucsany convoite toujours une partie de la Hongrie, lieu d’origine de son père. Et c’est pourtant ici qu’elle a choisi d’écrire. Son premier roman «La Chasse-gardée», parut l’année dernière, sous sa propre maison d’édition, «Déesse». Remarqué tout de suite par une autre maison d’édition, un deuxième manuscrit est accepté d’emblée. Sorti récemment aux éditions Quinze, «La passe» est une succession de courtes nouvelles.

Les préoccupations de Désirée Szucsany ne sont pas uniquement d’ordre littéraire! Les maisons d’éditions, telles qu’elles existent aujourd’hui, ne la satisfont pas. «L’écrivain est la matière première d’un livre et pourtant l’éditeur ne lui verse que 10% des ventes, deux fois par année. En plus, l’écrivain peut être lié à une maison d’édition par un contrat des plus arbitraires. Qui sait si l’éditeur publiera 5000 exemplaires au lieu de 2000? Le créateur, dans cette affaire, ne peut vérifier la production, il subit, c’est tout. En ce sens, il devrait y avoir de moins en moins d’écrivains qui acceptent de signer des contrats les liguant à une seule maison d’édition. On se croirait au temps du servage, où le serf n’avait pas le droit de changer de maître.»

Cette rébellion l’amène donc à fonder sa propre maison d’édition, opérant sous forme de coopérative. Ainsi, chaque écrivain aura un contrôle direct sur sa production et sa distribution. Il n’aura pas à supporter le joug paternaliste de la vieille garde! Si, pour un temps, Désirée Szucsany joue le jeu d’esclave, ce n’est que pour mieux s’affranchir. «Publier chez un éditeur connu apporte une crédibilité que l’édition artisanale n’offre pas encore.»

Elle écrit comme on peint, à grands traits impressionnistes, sans s’arrêter aux descriptions nuisibles à l’absolu.

Il ne suffit pas dire que la guerre est terminée. L’auteur croit qu’elle persiste, aujourd’hui même! «Depuis 35 ans, c’est la guerre froide et les femmes résistent autant qu’en 1939.» Une des nouvelles : «L’hiver rebelle» parle de l’absence de l’homme durant la guerre et cette solitude prégnante, étouffante de la femme vivant l’immobilité du temps : «Du lit, je voyais ses vêtements dans la penderie, immobiles, si immobiles. J’étouffais mes cris dans l’oreiller. J’aurais voulu décrocher ses nippes, il me semblait pendu, là!» En temps de guerre ou non, l’homme déserte, fuit, expose son inflation amoureuse, son impossibilité romantique. Désertion constante, quand tu nous tiens! Ou cette autre nouvelle, «Mourir à Goa» avec les relents de cadavres pourris, la lèpre courant dans les rues, la morosité de tout ce monde aux Indes. «Dans ce quartier de Goa, les odeurs du port emprisonnent les effluves de la mer. La chaleur humide se déplace, chargée de sel et la foule piétine sur la place du marché, en quête de provisions et de magie.» On pense à «India Song» de Marguerite Duras. Liaison fortuite, sensualité constante, langueur des passions, le piano lascif en contrepoint. Il faut le dire, Désirée Szucsany aime les atmosphères ténébreuses, ombragées, néanmoins, au détour d’un mot, un arc-en-ciel, une mélopée, un mythe, une alchimie à la Chagall... qu’elle adore, dont elle conçoit l’animalité et la souplesse des personnages, leur désir d’apesanteur (plus souvent qu’autrement la tête en bas) et son obsession du mythe, d’une part, et d’autre part du texte biblique. Elle l’affirme : «Je ne suis pas à l’âge adulte» et Chagall ironisant : «Je suis un enfant d’un certain âge». Connivence d’enfants qui ne se font plus passer des vessies pour des lanternes.

«Le théâtre de la cruauté» d’Artaud influence l’écrivain en pleine pulsion. Il lui faut caricaturer, excéder les personnages, les exorciser, les pousser à bout ; atteindre, par là, la cruauté la plus pure, la violence divine, en quelque sorte, une expiation sadique opiniâtre : «J’enfle moi-même mes drames, je cristallise toute impression, je joue à l’extrême sans rien éviter, faut être cascadeur... sans cela...» L’écriture est un choix diabolique, méthodique, qui ne supporte pas la concurrence, elle détermine parfois une vie austère qui ne s’envoie en l’air que sur le papier. L’allégorie écrite, exutoire parfait d’une vérité trop froide, ne sied pas à Désirée Szucsany. Elle a trop lu les auteurs russes, Nabokov, Tolstoï, Dostoïevski, Gogol, pour être sans savoir que les récits historiques ne passent pas forcément à côté de l’humain et qu’ils ont même un côté franchement naturaliste. Celle qui toute jeune préférait les dictées... au reste aurait voulu parler plusieurs langues avant l’âge de 30 ans. Le chinois l’intrigue ; écrire un signe, un seul qui façonne une image, un concept, exprime adroitement ce vers quoi elle tend. Il lui reste encore  à écrire en arabesques et faire à travers cela des traductions de poètes hongrois. Sandor Petöfi sera peut-être le premier. Révolutionnaire en 1848, il manifesta en faveur des réformes. Son style lyrique l’amena à chanter la grande plaine hongroise, il mourut à l’âge de 26 ans, sur un champ de bataille. Avant cela, elle traversera peut-être l’enfance et se retrouvera en plein roman social, là où elle veut exulter aux anges elle sera alors!


La Chasse-gardée, roman, 1980

Critique: La Presse, Montréal, samedi 24 mai 1980 
Réginald Martel

Littérature

Les douleurs de la chasse

Un mot encore, cette fois de la Chasse gardée, «roman incestueux» de Désirée Szucsany, édité à compte d'auteur de façon artisanale. C'est un roman qui n'est pas très bien construit, et cette construction rend le récit parfois confus. La grammaire est un peu déficiente, aussi. Pourtant, ce livre contient des pages d'amour, une exploration des sentiments qui est faite avec tant de sincérité qu'on ne peut pas être séduit par le ton très juste, très émouvant souvent qui traverse tout le livre, et qui rend compte avec une fidélité probable du difficile apprentissage de vivre qui est celui des filles violées par leur père, ou par quelqu'un d'autre, et qui cherchent, douloureusement mais avec une générosité intacte, ce prétexte à vivre qui fait la qualité des êtres beaux. La Chasse gardée, c'est une intéressante recherche du paradis perdu, ou jamais eu.
 
LA CHASSE GARDÉE, roman de Désirée Szucsany, 170 pages. Sans éditeur, Montréal, 1980.

CRITIQUE

Critique de La passe, par Madeleine Ouellette-Michalska
Châtelaine, octobre 1981, p. 26

Livres
Les tumultes de  l’amour

Chez Désirée Szucsany le choc amoureux ressemble à un jeu dangereux, un dramatique rapport de force où la vengeance mûrit lentement. Les six récits qui constituent La passe nous montrent l’amour comme un combat inégal d’où l’on sort blessé si l’humour ou la fuite ne s’en mêlent.

Mais quelle beauté dans l’écriture. Désirée Szucsany sait reconstituer des lieux, des sentiments, des climats et des souvenirs. Elle possède une plume ensorcelante. Gravité de ceci : «Cette femme a aimé une fois et failli en mourir.»

vendredi 20 mai 2011

Concert Messe en mer

Désirée Szucsany, auteure et poète, chante ses poèmes, accompagnée de Samuel Charrois, au piano. Le thème Messe en mer, suggère le voyage au long cours. La poésie et le piano vous feront parcourir des territoires inconnus, des rêves et des pensées sur le monde. Vous aborderez de nouvelles cités de rêves et rirez en compagnie de notre équipage. Une brève escale vous permettra d’accoster l’univers humain des Laurentides.

Ce voyage d’une heure en mer, est une croisière au pays du fantastique. La signature sonore, oeuvre originale de Samuel Charrois, vous séduira. Les textes de Désirée Szucsany vous charmeront, ainsi que sa voix.

Messe en mer est un concert au caractère intimiste et chaud, une brise des îles de la Madeleine, un souffle des rivières du Nord. Vous entendrez vos propres rires et vos pensées surgiront de votre âme. Le bonheur est à l’horizon. 


Messe en mer
21 mai 2011
Salle des arts de la bibliothèque Samuel-Ouimet
1145, rue de Saint-Jovite, Mont-Tremblant
Heure : 19 heures
Prix d’entrée : 20,00.

Réservations : (819) 688-2117

Pierres précieuses

Exposition des fresques, huiles et dessins de Désirée Szucsany

Les pierres ont de la mémoire et qui ne rêve pas de les accrocher aux murs de sa maison?

C’est possible.

L’artiste propose une matière plus légère, et crée l’effet rugueux ou poli, une texture néolithique ou encore plus ancienne. Qu’aimons-nous des pierres? Les dessins fantastiques que l’érosion a produits? Certes...

L’artiste ne sait se satisfaire de reproduire ou copier la nature. Son esprit fouisseur, chercheur, en rajoute. Or, dans sa quête de l’éternité, la pérennité de la pierre est séduisante. Sa résistance fait ses preuves sur les parois des cavernes rupestres, sur les temples et dans les architectures de tous âges. L’attrait est puissant dans ce monde aspirant à la stabilité. Présence rassurante, la pierre ouvrée par l’artiste offre sa part d’humanité au collectionneur d’oeuvres.

Parmi les fresques de Désirée Szucsany, vous trouvez les traits de la pierre et de l’argile sur les fresques aux formats s’adaptant aux intérieurs modernes. Fragments de murs antiques, éléments picturaux et formes connues fréquentent des abstractions et des portions figuratives. Au cours de l’exposition Pierres précieuses, vous découvrez aussi des huiles sur panneaux de bois et une petite série sur toile. Et une preuve d’imagination, de science appliquée : l’art.

Pierres précieuses
Exposition des fresques, huiles et dessins
par Désirée Szucsany

Du 1er juin au 30 juin 2011

Vernissages : jeudi 2 juin et dimanche 5 juin 2011

Galerie Rendez-vous

625, rue Sainte-Catherine Ouest, Montréal

Les Promenades Cathédrale métro McGill

Lundi, mardi, mercredi : 10h00 à 18h00

Jeudi et vendredi :           10h00 à 21h00

Samedi et dimanche :       11h00 à 17h00

téléphone : 819-688-2117, 514-793-2526, 514-680-4987

Désirée Szucsany, fresquiste

Courrier électronique: desz5@hotmail.com
Téléphone : (819) 688-2117

jeudi 17 mars 2011

Nuit laurentienne de poésie

Samedi, 26 mars 2011


Désirée Szucsany chantera Messe en mer, un poème

à la Nuit laurentienne de poésie


Messe en mer

Sous la table et sous le vent
Tu retrousses ma jupe, les mains sous le genou
le ciel soulève ses cuisses,
Nous bavons de la salive des escargots
La moiteur de l’air nous endort

Oû nous sommes, tu le devines

Le vent feule sur tes lèvres
Tu fais le mouton des nuages
Nous sommes polissons
Braves d’embrasser nos bouches
De rouler des bonbons enrobés de cannelle
Couchés dans les barques endormies
Devant les badauds de pierre.
Nos yeux nous sourient.

Et tes pieds caressent les caissons
Le foin des cercueils baise la plage
Tu me fais l’amour sur un coquillage
La mer mange mon oreille de son
Nous faisons des bruits de voyage
Les dunes rient sur le sable de ta main
Ta bouche goûte les oranges du matin

Les vagues promènent leurs enfants
Nous montons leurs chevaux
Dorment les rames au fond du cerveau
Où allons-nous, je le devine
Tes lèvres rêvent sur mes épaules

Le fleuve berce nos jambes et nous entrons
Dans la caverne bleue des poissons
Où soupent des huitres et des poulpes
Nous apportons des chandelles au feu de sel
Et brûlons l’amour devant nos hôtes
Et nous jurons de ne jamais plus quitter le ciel.


Nuit laurentienne de poésie
Théâtre des Marais
1201 dixième rue, Val-Morin

Heure : 19h30
entrée : 20,00$

En complicité avec les poètes:  

Hélène Dorion, Saint-John Kauss, Pierre Desruisseaux, Ionut Caragea et
Tristan Malavoy

comédienne:   Louise Deschatelets

lectrice : Marie Roberge (textes de Danielle  Fournier

musiciens: 

Michel Limoges, Samuel Charrois, Cléo Palacio Quintin


vendredi 25 février 2011

Totem au Quai des brumes

Le 19 janvier 2011, je suis allée au Quai des brumes, à Montréal, peindre en direct, en compagnie de Yannick Tremblay.  C'était la pleine lune, les gens sortaient prendre l'air, fébriles les artistes se donnaient. Il faisait chaud, la bière était bonne et le repas plein de salades. J'ai peint Totem, une famille, je ne sais pourquoi, parfois, je voudrais que nous soyons trois. Nous aurions plus de bras, plus de gestes. Je suis seule, toutefois. Totem est la première oeuvre de 2011.


Totem
encre
par Désirée Szucsany
250,00